J'y croiyait

Michaël

Tu considères peut être que  je n’avais qu’à manifester mes sentiments, mes envies et mes idéaux bien avant, mais  j’attendais une preuve d’amour de toi, pour être sure que tu ne repartirais pas. Et lorsque tu m’as demandé de te remplacé, j'avais peur que tes belles paroles s'envolent et et qu'elles n'aient plus de sens à tes yeux, j'avais peur  que  tu ne reviennes plus.

Si j’ai réagi ainsi, c’est parce que je me suis sentie blessée, salie, pas respectée, et inexistante car ce que nous avions échangés ensemble autour d’un Mc do avait de la valeur à mes yeux.

C’était important pour moi de réapprendre à s’aimer, de refonder une famille, d’affronter les difficultés ensemble, car je me disais que dans la vie il y aura toujours des difficultés quel que soit le chemin que l’on emprunte.

C’était important pour moi d’être responsable des choix que je faisais en te choisissant comme mari, puis comme le père de mes enfants, dans un monde qui me semble pas toujours très mature.

C’était important pour moi d’être responsable tout court. Je me disais que la vie n’est cohérente que si  on lui donne un sens. Et tous mes idéaux ça avait du sens pour moi. Je me disais à quoi ça pouvait bien servir dans la vie de choisir toujours la facilité, la légèreté,et  les plaisirs

Et puis me sentir rejetée par toi, c’était ressentir le déni de toutes mes valeurs, mes rêves.

Me ressentir inexistante à tes yeux, c’était comme un poignard qui tuer tous ce que nous avions vécu jusqu’à présent.

Et me sentir à nouveau sans importance à tes yeux actuellement, c’est pour moi le dénie de ma personne. C’est dur à vivre.

Aujourd’hui tu as fait ton choix, et tu en as le droit. Je ne détiens pas les vérités de la vie, et peut être que ton choix est le plus cohérent que toute mes aspirations.

Il faut juste que je me fasse à cette idée et reconsidère ma vision des choses. Mais cela ne se fait pas en 5 minutes.

Une phrases dit « Que j’ai la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles qui peuvent l’être et la sagesse pour discerner la différence entre les deux. » Le fait est que je ne peux pas changer la relation que tu entretiens avec Muriel, et que je devrais me réjouir plutôt que d’en éprouver de la colère ( si toi Muriel, nos filles et Romane sont heureux de cette relation, c’est déjà un grand pas pour que mon souhait que le monde soit heureux se réalise en parti)

Par contre, je peux changer ma façon de voir les choses, soigner ma souffrance et trouver ma voie, mon bonheur. C’est mon cœur serein qui parle. Quand à mon cœur blessé, il va falloir que je prenne soin de lui;

Pour cela, il va falloir que je tourne la page comme tu as pu tourner la tienne. Je pensais déménager auprès de mes parents, ou ailleurs tout dépendra de l’emploi et de ce que je ressens être le mieux pour moi. J’ai besoin de me réconcilier avec moi-même et de me reconstruire dans un contexte de sécurité affective et soutien moral. Ma famille je pense pourrait m’aider en ce sens.

Quant à nos enfants, je pense qu’ils seraient heureux de savoir chacun de leurs parents heureux. Tu as trouvé ton bonheur, je dois retrouver le mien. Sache que je ne t’interdirais jamais de les voir .

Je te le dis avec mon coeur, (même s’il est encore fragile et si je ne maîtrise pas encore ma colère) .... mon idéal serait de passer les anniversaires des filles avec toi et Muriel ainsi que les Noël (si bien sur vous l’envisagez aussi de cette manière) , mon idéal serait aussi d’établir un contact chaleureux et amical (en respectant votre intimité) avec Muriel...

c’est mon idéal, mais cela n’est pas encore possible pour ma part. J’ai encore un travail à faire sur moi.

Et si un jour ( pas maintenant car je dois d’abord gérer ma souffrance) tu as un problème, sache que je suis là, toujours. J’espère malgré le chaos qui sévit actuellement entre nous) que ce lien indestructible entre nous existe toujours.

Que ta vie soit belle et heureuse